Im Mittelpunkt der außergwöhnlichen Einspielung “Music for the Missing Butterflies” des Ensemble Metamorphosis stehen bewegende Werke ex-jugosloawischer und ex-sowjetischer Komponisten aller Generationen.
Bien que créées à des époques radicalement différentes, chacune de ces compositions peut être lue comme une réponse à notre présent, aux états de l'esprit et du cœur humains et à leurs caractéristiques de faire face à l'incertitude avec une volonté inconditionnelle de lutte, de résilience, de résistance, d'adaptation, d'acceptation, de peur, de confrontation, de pardon, mais surtout à leurs capacités de création et de renaissance.
Les pièces
Arvo Pärt :La chanson de Silouan(1991)
Cette courte œuvre pour orchestre à cordes est basée sur un texte religieux de Saint Silouan (1866-1938), un moine russe du Mont Athos. La mélodie et le rythme sont tous deux basés sur ce texte, qui est caractéristique des œuvres Tintinnabuli de Pärt, de sorte que la musique peut également être chantée. Sous le sous-titre "Mon âme réclame le Seigneur", le message de ce texte poétique sincère est transmis dans un son extrêmement ascétique et réduit. L'œuvre a été créée en juillet 1991 à Rättvik (Suède) lors du festival Musik am Siljansee. Elle fait partie du répertoire permanent de l'ensemble Metamorphosis.
Vladimir Trmčić :Psaume 23(2014)
L'ascèse et la réduction des moyens musicaux dans la musique instrumentale sont des idées qui s'entremêlent également dans les œuvres suivantes. L'utilisation du texte et/ou de la vocalité est un autre point d'ancrage pour les compositions. Composée à l'origine pour soprano, hautbois et orgue, il existe déjà plusieurs versions différemment arrangées. La présente version pour soprano et orchestre à cordes est le fruit de la collaboration du compositeur avec l'ensemble Metamorphosis et son directeur artistique Saša Mirković. "Cette composition, basée sur un texte sacré, vise à exprimer l'interprétation par l'auteur de la quintessence que le psaume lui-même tente de transmettre - que même dans les moments les plus difficiles de la vie, malgré toutes les tentations et les tribulations, il y a du réconfort. Écrite comme une prière, elle contient des réflexions musicales de la Renaissance et de l'époque baroque qui, par le prisme du minimalisme et de l'utilisation déterminée d'accords dans l'échelle modale, confèrent à l'ensemble de la pièce une expression moderne.
Ana Gnjatović :Music for Missing Butterflies (Musique pour les papillons disparus)(2021)
L'œuvre qui donne son titre à l'album pour orchestre à cordes est "dédiée aux mondes des petites notes et des sons derrière la musique, que nous recopions avant de les connaître". La pièce a été écrite pour la série de concerts de l'Ensemble Metamorphosis en hiver 2021. "La science part du principe que de nombreuses espèces non encore découvertes sont au bord de l'extinction. Les papillons ont quatre ailes et, entre elles, un cœur long et mince.
L'une des idées derrière cette pièce est de créer un paysage sonore immersif sans utiliser d'électronique. Les musiciens chuchotent, murmurent et chantent doucement, font bruire leurs mains et leurs doigts et remplissent l'espace de manière particulière.
DmitriChostakovitch: Quatuor à cordes n° 8
Bien que l'œuvre se distingue des autres morceaux de l'album par son année de composition et son langage musical, elle est plus que jamais d'actualité par ses sonorités feutrées, souvent sombres, et son message universel (la partition est dédiée "à la mémoire des victimes du fascisme et de la guerre").
Le quatuor à cordes n° 8, l'une des œuvres les plus populaires de Chostakovitch, a été arrangé en 1967 par Rudolf Barshai, le chef de l'Orchestre de chambre de Moscou, avec l'autorisation spéciale de l'auteur. La symphonie en cinq mouvements contient de nombreuses auto-citations de symphonies, concertos et œuvres de musique de chambre antérieurs, ainsi que des réminiscences de thèmes d'autres compositeurs. L'œuvre entière, à la fois intime et universelle, est imprégnée du cryptogramme musical D.Sch. de Chostakovitch.